Sub-Physique

L'observateur et la structure du devenir

La question sous-jacente de la physique est "Quel est le devenir des choses ?". Pour répondre à cette question la physique cherche des lois permettant de prévoir ce devenir.

La question du devenir des choses parait simple : les choses sont uniques, notre univers est unique et on étudie ses lois. Mais il nous paraissait simple et évident que la terre était au centre de l'univers, et c'est le besoin de comprendre et l'acceptation d'une perspective non auto-centrée qui nous a permis de mieux appréhender la réalité.

Acceptons d'étudier la question du devenir des choses dans une perspective non autocentrée:

Pourquoi un seul univers existerait ? Pourquoi une chose ne pourrait pas avoir plusieurs devenirs possibles ? À ces question le bon sens instinctif aura tendance à répondre : seul cet univers ci nous intéresse, les éventuels autres sont à jamais inaccessibles, les choses n'ont qu'un devenir puisqu'il n'y a pas de dédoublement des choses.
Mais ces réponses sont basées sur des raisonnements brouillons, voici pourquoi :
  • les différents univers existant peuvent avoir des liens entre eux très forts ce qui implique le besoin de s'intéresser à des ensembles d'univers pour bien comprendre le notre.
  • si d'autres univers existent, une perspective plus large, avancée et précise nous apportera, comme toujours en science, des progrès important.
  • les choses peuvent avoir plusieurs devenirs du moment qu'il n'y en a qu'un par observateur (qui lui même a plusieurs devenirs)
  • un observateur ayant plusieurs devenir peut vivre dans l'illusion d'en avoir qu'un car il ne peut observer directement ses autres devenirs.

Remarquons que la vision standard "un univers, une chose" est incompatible avec nos deux postulats puisqu'il est possible d'après ceux-ci d'étudier le domaine suivant "ce qui fait que notre univers existe".

D'après nos deux postulats il existe une structure qui régit l'existence et le devenir des choses. Nomons S une telle structure (sans supposer qu'il n'y en a qu'unne). S détermine le devenir des choses, nous avons donc deux notions provenant de S : les choses et le devenir. Soit SC l'ensemble des choses provenant de S. Par exemple dans une vision restrainte à notre univers SC serait l'ensemble de toutes les particules ou groupe de particules à tous les moments possibles. S définit aussi pour une chose c, si la chose d est le devenir de c.

On pourrait penser que ce raisonnement est incohérent car il mène à une récurrence infinie : il faut une structure pour régir l'existence de la structure régissant l'existence de notre univers etc (infiniment). Nous résoudrons ce paradoxe par la suite, il vient du fait que nous raisonnons en terme de structure unique. Nous verrons que la bonne manière de raisonner est de faire des probabilités sur les différentes structures possibles et qu'il n'y a réellement pas de structure unique, simplement certaines sont plus probables (à des facteurs énormes) que d'autres.

Pour une chose c de S, on définit l'univers passé de c comme l'ensemble minimal des choses de S nécessaires à l'apparition de c.. On pourrait souhaiter définir un univers futur, mais comme c peut avoir plusieurs devenirs, cela n'a pas trop de sens. La notion de base est l'univers passé. Par exemple si vous alliez sur une planète lointaine, vous imaginez que vous allez sur une chose déterminée alors que son devenir est multiple et se détermine au cours de votre voyage.

Maintenant que nous avons déduit (par nos postulats) qu'il existe une structure (que l'on nommera S) régissant l'existence et le devenir des choses, on ne peut pas raisonnablement supposer que notre univers est unique, il faut donc aussi se poser la question suivante : "une chose" (tel que soi-même) peut-elle être dans plusieurs univers ?

Nous avons donc besoin d'avoir une représentation permettant d'identifier une chose c parmi divers univers. Pour l'instant nous n'avons pas identifier la forme de ces structure régissant l'existence de notre univers, on peut s'imaginer qu'il s'agit d'un traitement d'informations ou plus généralement d'un objet mathématique (un traitement d'informations est un objet mathématique). Dans tous les cas nous pouvons supposer qu'il existe un objet mathématique dc, qui — quel que soit les univers existant de par S — permet d'identifier c.
Petit aparté pour montrer comment pourrait être défini dc si c est un humain : dc pourrait reconnaître un assemblage d'atomes ressemblant à un humain, possédant le même code génétique que c et une configuration neuronale très proche de celle de c.

Remarquons que, du fait de la production de hasard dans notre univers, il existe théoriquement une quantité phénoménale d'univers possibles régis par les mêmes lois physiques que notre univers.

Nous venons de déduire que la question du devenir des choses se ramène à étudier une structure S régissant un ensemble de choses et leur devenirs.

Maintenant que nous avons poser un cadre cohérent à la question du devenir des choses, nous pourrons mener quelques raisonnement utilisant ce cadre. Nous allons d'abord montrer que S limite les devenirs.