Sub-Physique

Limitation des devenirs

Soit c un objet de S, on supposera que c est vous-même (on vous nommera ici par le prénom d'Erwin). Étudions le devenir proche d'Erwin (par exemple une seconde plus tard).
Soient :

  • Sc l'ensemble des devenirs proches d'Erwin possibles pour S où il possède encore ses facultés psychosensorielles.
  • Scb le sous ensemble de Sc où Erwin s'aperçoit qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.

Du point de vu de Erwin, la probabilité qu'il s'aperçoive une seconde plus tard que quelque chose ne tourne pas rond est le cardinal de Scb divisé par le cardinal de Sc.
Remarque : Si Erwin est conscient des devenirs possibles (par exemple s'il sait que son univers semble comporter du hasard) il pourra avoir l'impression que son devenir est choisi au hasard. En fait il n'y a pas de choix et pas de hasard du point de vue de S, car toutes les possibilités existent. Il n'y a pas de vrai Erwin et de faux Erwin mais une multitude.

Comme dans la vie courante on ne trouve pas de chose étrange à chaque seconde (par exemple un vers d'eau qui se transforme en parapluie) cela implique que le rapport Scb/Sc est extrêmement petit.

Donc S limite les devenirs de sorte que immense proportion soit des devenirs respectant des règles, c'est ce qui fait que la science physique se développe grâce à une constance d'application de lois.

Remarque 1 : On connaît déjà cette vérité depuis des siècles pour notre univers (depuis l'avènement de la science). Mais il est intéressant de la redémontrer pour S car notre base étant différente le raisonnement est aussi différent.

Remarque 2 : On pourrait imaginer démontrer que S ne produit jamais d'évènement incohérent. Nous verrons que la sub-physique ne peut raisonner sur les devenirs que statistiquement. Comme la sub-physique est une science exacte, elle ne peut confondre un fait de probabilité infime avec un fait inexistant.

Remarque 3 : A-t-on besoin que c soit un observateur ? Cela dépend du degré de symétrie supposée des lois de S. Par exemple on pourrait supposer que S ne garde des devenirs cohérents que pour vous et rien d'autre. Dans ce cas les personnes que vous cotoyez exprimeraient que l'univers est cohérent seulement parce qu'il est cohérent que vous cotoyez des personnes vivant dans un univers cohérent. Dans ce cas (fort peu probable mais non impossible) le devenir des autres personnes est rempli d'incohérence. Plus on suppose de symétrie pour S (ce qui me parait très résonable) et plus on peut prendre pour c une chose éloignée de nous.